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Évaluation de la durabilité du cycle de vie (LCSA) : un atelier international au Pôle Léonard de Vinci

Le Pôle Léonard de Vinci et l’ESILV ont organisé un atelier de recherche consacré à l’Évaluation de la durabilité du cycle de vie (Life Cycle Sustainability Assessment – LCSA).

Chercheurs venus d’Europe et experts industriels se sont réunis pour échanger sur les méthodes, la gouvernance des données et les outils numériques appliqués à l’évaluation de la durabilité.

Un lieu de rencontre entre recherche et industrie

Le Campus de l’Arche, à Paris-La Défense, a accueilli un atelier rassemblant 20 professeurs et spécialistes extérieurs, en présentiel et en ligne. Les participants provenaient d’institutions académiques et d’organisations industrielles aux profils variés :

La diversité de ces intervenants a permis d’aborder l’évaluation de la durabilité du cycle de vie (Life Cycle Sustainability Assessment) sous plusieurs angles, en croisant les perspectives académiques et les retours concrets issus de l’industrie.

L’objectif de l’atelier était de renforcer la compréhension mutuelle et de proposer des pistes pour faire progresser les pratiques d’évaluation dans un contexte de transition durable.

Des thèmes structurants pour l’avenir de la LCSA

Le programme de l’atelier s’est construit autour de trois grands axes : le développement méthodologique, la gouvernance des données et l’automatisation des processus.

  • Méthodologies LCSA : plusieurs présentations ont exploré les liens entre l’analyse du cycle de vie et l’économie circulaire, ou encore l’intégration de la durabilité dans les phases de conception et de production.
  • Gouvernance des données : la qualité et la disponibilité des données ont été identifiées comme des leviers essentiels pour garantir la robustesse des évaluations.
  • Outils numériques et automatisés : de nouvelles solutions logicielles, parfois intégrant l’intelligence artificielle, ont été présentées pour rendre la LCSA plus accessible et plus efficace dans un cadre opérationnel.

Ces thématiques s’inscrivent dans les priorités actuelles de la recherche en ingénierie et en management durable, en cherchant à rapprocher la rigueur scientifique des besoins des entreprises et des politiques publiques.

Des exemples concrets d’application

L’atelier a été rythmé par des interventions illustrant la diversité des champs d’application de la LCSA.

Les discussions ont porté sur :

  • L’utilisation d’outils numériques pour le management de portefeuille, présentée par Anthesis,
    les apports de l’intelligence artificielle pour l’intégration de l’ACV sociale et économique dans les outils de durabilité,
  • La durabilité intégrée dès la conception, notamment dans le domaine de l’énergie offshore et des dispositifs médicaux,
  • La question du cycle de vie des matériaux dans la construction et la réglementation française RE2020,
  • L’évaluation dynamique des chaînes logistiques alimentaires.

Ces exemples ont montré comment la LCSA peut être mobilisée dans des secteurs aussi variés que l’énergie, la construction, la logistique, ou encore la santé, contribuant à une meilleure prise en compte des impacts environnementaux, économiques et sociaux.

Une initiative soutenue par le réseau européen COST

L’atelier a été rendu possible grâce au soutien de l’EU COST Action CA23157 – MultiViewLCSA, un réseau européen qui favorise la coopération scientifique sur la durabilité.

Le De Vinci Research Center (DVRC) a également joué un rôle central dans l’organisation et l’animation de l’événement.

Cette articulation entre initiative européenne et ancrage local illustre la volonté de l’ESILV de s’inscrire dans une dynamique de recherche internationale, tout en renforçant ses partenariats avec le monde professionnel.

Une collaboration transversale entre écoles et disciplines

L’atelier a également souligné l’importance de la transversalité au sein du Pôle Léonard de Vinci. Aux côtés des chercheurs de l’ESILV et du De Vinci Research Center, Zhe Yuan, enseignante-chercheuse à l’EMLV, a apporté son expertise en management lors d’une présentation consacrée aux enjeux de la LCSA.

Sa contribution illustre la complémentarité entre sciences de l’ingénieur et sciences de gestion, démontrant que l’évaluation de la durabilité nécessite un croisement des disciplines pour être pleinement efficace.

Cette approche intégrée reflète la pédagogie inter-écoles portée par le Pôle Léonard de Vinci, où ingénierie, management et numérique se renforcent mutuellement.

Zhe Yuan enseignante chercheuse à l’EMLV

Bâtir une expertise collective sur la durabilité

Au-delà des présentations techniques, l’atelier a été l’occasion de débats approfondis sur la manière de faire évoluer la LCSA pour répondre aux enjeux contemporains : intégration de l’éco-conception, adaptation aux nouveaux standards internationaux, ou encore nécessité de développer des modèles plus transparents et collaboratifs.

Les échanges ont mis en avant la complémentarité entre l’académie et l’industrie. Les chercheurs apportent la rigueur scientifique et la capacité à développer de nouveaux modèles, tandis que les industriels expriment les besoins concrets et les contraintes liées à la mise en œuvre. Ensemble, ils contribuent à poser les bases d’une évaluation de durabilité plus robuste et applicable.

L’atelier international organisé par le Pôle Léonard de Vinci et l’ESILV a confirmé l’importance d’une coopération étroite entre universités et entreprises pour faire progresser l’évaluation de la durabilité du cycle de vie. Les échanges riches et variés ont ouvert de nouvelles perspectives pour développer des outils adaptés aux défis actuels de la durabilité.

Pour en savoir plus sur la stratégie de recherche de l’ESILV

Categories: Recherche
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