LéoFly, l’association aéronautique et spatiale du Pôle Léonard de Vinci, porte un projet scientifique pré-sélectionné pour le programme REXUS coordonné par l’Agence spatiale européenne. STAR-D étudie la phagocytose en microgravité grâce à un organisme modèle utilisé en immunologie.
Cette pré-sélection ouvre la voie vers une phase d’évaluation approfondie du concept scientifique présenté par l’équipe.
REXUS/BEXUS : une avancée structurante pour la recherche étudiante en microgravité
L’accès au programme REXUS/BEXUS représente une étape significative pour les équipes qui développent des expérimentations scientifiques destinées aux environnements de vol.
Le dispositif offre chaque année la possibilité à plusieurs projets universitaires européens d’embarquer des expériences sur des fusées-sondes ou des ballons stratosphériques.
La pré-sélection du projet STAR-D inscrit LéoFly dans cette dynamique européenne de recherche appliquée aux conditions spatiales.
STAR-D : étudier la phagocytose en condition de microgravité : un modèle biologique au service de l’immunologie
STAR-D s’intéresse à Dictyostelium discoideum, un organisme souvent utilisé comme analogue des neutrophiles humains.
Ce modèle permet de comprendre certains mécanismes du système immunitaire inné. L’expérience conçue par l’équipe vise à analyser l’impact de l’absence de gravité sur la phagocytose et sur la pertinence de ce modèle dans des conditions proches de celles rencontrées lors des missions spatiales.
Un protocole pensé pour les contraintes du vol
L’expérience doit fonctionner dans un module embarqué de masse limitée, en autonomie complète. Les paramètres de déclenchement, d’observation cellulaire et de collecte des données suivent les exigences du programme REXUS, qui impose une robustesse mécanique et une capacité à supporter la phase ascendante du vol, la rotation du lanceur et les vibrations associées.
Le projet réunit des membres du cycle ingénieur de l’ESILV, d’AgroParisTech, de Newcastle University et de l’Université de Vienne.
Deux encadrants accompagnent la démarche : un professeur de l’ESILV et un enseignant-chercheur en biosciences de Newcastle University. Cette diversité de profils structure la conception scientifique, biologique et technique du module expérimental.
Le programme REXUS/BEXUS : un cadre européen pour la recherche étudiante
REXUS/BEXUS permet à des équipes de l’enseignement supérieur européen de tester des dispositifs scientifiques embarqués. Les fusées REXUS atteignent environ 90 km d’altitude grâce à un moteur à propergol solide de 290 kg.
Elles emportent jusqu’à 40 kg de modules expérimentaux. Les ballons BEXUS, d’un volume de 12 000 m³, montent jusqu’à 30 km et offrent plusieurs heures d’expérimentation.
La gestion des campagnes revient à EuroLaunch, structure opérée conjointement par la Swedish Space Corporation et la division MORABA du DLR. Les experts du DLR, du SSC, de ZARM et de l’ESA accompagnent les équipes de la sélection jusqu’au lancement.
Vers le Selection Workshop aux Pays-Bas
La prochaine étape du projet STAR-D est le passage devant le Selection Workshop. Cette session réunit les équipes pré-sélectionnées afin de confronter leurs propositions aux exigences techniques et scientifiques du programme. Cette phase conditionne l’intégration finale du projet sur un vol REXUS.
LéoFly : une association dédiée aux projets aérospatiaux
LéoFly regroupe les projets aéronautiques et spatiaux du Pôle Léonard de Vinci. L’association développe des fusées, des drones et des expériences scientifiques orientées vers la recherche appliquée.
Le projet STAR-D s’inscrit dans cette logique de conception et de modélisation, en lien direct avec les enjeux du secteur spatial.
La pré-sélection de STAR-D valorise un travail collectif mobilisant plusieurs établissements européens autour d’un objectif scientifique commun. L’intégration au processus REXUS renforce aussi le positionnement de LéoFly dans la recherche expérimentale en environnement spatial.
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