IESF, Ingénieurs et Scientifiques de France, a publié le 25 juin 2019 pour la 30e fois son enquête nationale sur les ingénieurs et scientifiques diplômés de France. L’enquête a été menée auprès d’anciens élèves des écoles d’ingénieurs françaises et des diplômés scientifiques.
A quoi ressemble l’ingénieur français de 2019 ? Pour répondre à cette question, IESF a récolté 50 000 réponses de février à mars 2019. Un très bon score d’après Marie-Annick Chanel, présidente de l’Observatoire de l’Ingénieur.
L’ingénierie de demain s’accorde au féminin
Secteur à la base dominé par les hommes, depuis une trentaine d’années, l’ingénierie n’a cessé de se féminiser. En 2019, 21% des ingénieurs interrogés sont des femmes, dont 28.5% parmi la promo 2018. Selon Marc Ventre, président d’IESF, « Les ingénieures restent encore peu nombreuses et c’est regrettable. Elles considèrent que leur féminité est un frein à leur carrière ». 53% des femmes travaillant dans des TPE considèrent même l’ingénierie comme défavorable à leur carrière. Les réseaux de femmes et les formations dédiées à la gent féminine en interne se multiplient pour parer à ce phénomène.
L’ingénierie, un secteur qui recrute en 2019
Le niveau de chômage est en baisse constante chez les ingénieurs : 3,3% de taux de chômage seulement. Cependant, les démissions sont de plus en plus fréquentes, car les carrières évoluent. 70% des ingénieurs changent d’emploi en particulier vers des postes de direction, de commercial ou d’administration, mieux rémunérés. 46% des recruteurs ont déclaré avoir des difficultés à trouver des profils d’ingénieurs. Les élèves-ingénieurs de l’ESILV ont donc toutes les chances de trouver un emploi !
Niveau rémunération, le salaire médian en France d’un ingénieur est de 57 000 euros bruts par an. Une hausse de 18% par rapport au salaire médian des cadres.
Les ingénieurs aiment le sud !
Si peu d’ingénieurs sont intéressés par l’étranger (seulement 136 000 ingénieurs français travaillent hors de la métropole, dont 15,5% en Europe – la Suisse, l’Allemagne et le Royaume-Unis étant les destinations préférées), ils aiment en revanche énormément la province. En effet, 52% des ingénieurs travaillent en dehors de Paris, y compris les Franciliens qui désertent peu à peu l’Ile de France. Les régions les plus appréciées sont l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Nouvelle-Aquitaine et la région PACA.
Les ingénieurs font preuve d’un grand sens moral
Pour l’ingénieur de 2019, il est très important de travailler au sein d’une entreprise qui répond à ses valeurs personnelles. Environ 75% des ingénieurs français seraient prêts à refuser un poste ou une mission qui ne corresponderait pas à leurs convictions.
« Contrairement à notre enquête 2011, l’adéquation entre les valeurs individuelles et celles de l’entreprise est plus forte, surtout dans le public. »
Les ingénieurs sont de plus en plus attirés par les doubles diplômes
Parmi les 17 400 ingénieurs doctorants en France, 9 500 d’entre eux poursuivent des études en école de management, en master scientifique, etc. après leurs études. La tendance est réellement à la pluridisciplinarité, comme enseignée à l’ESILV. Près de 40% des élèves-ingénieurs possèdent un double diplôme, ce qui leur permet de s’ouvrir à différents domaines de métiers tout en ayant la possibilité de changer plus facilement de poste ou de se réorienter.
Retrouvez plus d’informations sur le site de l‘ESILV.